
Hortense Dufour, de son vrai prénom Christine, est née en 1946, fille d'un magistrat français et d'une musicienne italienne. Cette dernière, issue d'une famille turinoise plutôt aisée, était venue en France parce qu'elle avait obtenu un contrat de violoncelliste à Bordeaux. C'est là qu'elle rencontra un jeune musicien de Saint-Sulpice de Royan qui jouait dans le même orchestre qu'elle. Ils se marièrent et vinrent habiter à Bourcefranc où elle apprendra l'accordéon. Tous les deux jouaient dans des petits bals le dimanche jusqu'au jour où le mari mourut d'une tuberculose foudroyante. Elle rencontra un magistrat, Monsieur le juge comme l'appelait Hortense, ils s'épousèrent et habitèrent à l'entrée du Breuil puis ils achetèrent la maison de La Boirie où elle restera jusqu'à sa mort. De leur union naquirent deux enfants, Christine donc et un garçon, Guy que certains ont peut-être connu puisqu'il venait parfois à la Cité Moderne à Marennes, toujours en Bugatti, son père étant un fervent collectionneur de ces petits bolides. Nous avons contacté Guy il y a peu de temps, il nous a confié ne plus avoir de nouvelles de sa s½ur depuis plusieurs années...
Monsieur le juge, fils d'une famille corrézienne (St Ybard) assez stricte n'avait qu'une idée en tête, sa carrière. Il laissa bientôt femme et enfants pour partir en Tunisie, puis aux Comores et à La Martinique.
Christine a toujours été une personne un peu solitaire, et comme elle le rappelle souvent, elle aimait se promener seule dans les marais, un livre en poche.
Elle poursuivit ses études en pension à La Rochelle, et bac en poche alla rejoindre son père. Là nous perdons un peu trace de sa vie, sa mère pendant ce temps, pour survivre, donnait des cours de musique chez elle, certains s'en souviennent peut-être.
A Paris, elle entame des études en lettres modernes, puis participe au Comité de lecture des Editions Robert Laffont et collabore au groupe Bayard Presse ainsi qu'à d'autres magazines sous forme d'articles.
Mariée à Georges Vignaux, directeur de recherche au CNRS, elle est mère de trois enfants.
Son premier roman, Lettres Modernes, ne marche pas bien, son éditeur trouve en plus que le prénom de Christine est trop fade, elle change alors et devient Hortense Dufour.

On lui doit de nombreux romans et plusieurs biographies consacrées à la Comtesses de Ségur, Cléopâtre, Marie-Antoinette, Néron, Colette, George Sand et Marie Stuart. Grands Prix des lectrices de Elle en 1978 pour son roman La Marie-Marraine, traduit en plusieurs langues et adapté à l'écran par Robert Enrico sous le titre L'empreinte des Géants. Elle reçoit le Prix du livre Inter en 1983 pour son roman Le Bouchot. Grand Prix de l'Académie de Saintonge et Médaille de Chardonne en 1990 pour La fille du saunier. Le bois des abeilles a obtenu en 2006 le Prix des Mouettes offert par le Conseil Général de Charente-Maritime.
Hortense Dufour est l'auteure de nombreux scénarios pour TF1 et FR3.
L'Ordre de Chevalier des Arts et des Lettres lui a été remis en juillet 2010 par le Ministre de la Culture et de la Communication.
Le Prix Hortense Dufour a été créé en 2010 par le Lions Club de Marennes-Oléron. Ce prix récompense un premier ou un second roman. Il est remis par Hortense Dufour à l'auteur à la médiathèque municipale de Marennes. Il a couronné l'an passé Sarah Chiche (le prix a été remis le 5 décembre 2010).
Personnage controversé, Hortense Dufour, comme bien d'autres, n'est pas prophète dans son pays, voici ce qu'en pense une personne de notre entourage qui a lu tous ses bouquins :
« Dans « le Bouchot » tout comme dans « Ce que l'océan.ne dit pas », les personnages sont des gens de Marennes tout à fait reconnaissables. Le Bouchot exprime la haine qu'elle a pour ce pays et ses gens, à ses yeux tous les marennais sont des incultes. Lorsque son bouquin est sorti, elle avait été invité à Apostrophes , il y en a certainement encore qui se souviennent comment elle avait expliqué à Bernard Pivot avoir vécu dans un pays pourri car infesté par les moustiques ; et joignant le geste à la parole elle tapait de sa main droite sur son bras gauche et vice-versa, pour elle la vie à Marennes se résumait à cela. Mais il faut reconnaître qu'elle décrit une certaine mentalité qui régnait à l'époque,de l'ostréiculteur qui voulait toujours une maison, une voiture, un mariage plus beau que celui de son voisin! »

M. Hattabe, l'ancien maire de Marennes, lui demanda d'être la «marraine» de la médiathèque qui porte son nom, à laquelle elle a donné le manuscrit du Bouchot, elle vint à l'inauguration et "renoua" si on peut dire avec Marennes.
Nous sommes preneurs d'autres informations concernant Hortense Dufour.
Bonne journée
Demain c'est la fête à...
Dominique, Posté le lundi 05 décembre 2011 08:14
C'est un livre qui dépeint une société qu'elle ne conaissait pas du tout, en plus elle en a fait une carricature; elle n'a jamais rien compris au marais, au dur métier de l'élevage des huîtres ou moules.
Loin de moi cette prétentieuse et fille gâtée.